Souvent reconnaissable à sa couleur vive rose, bleue ou verte, le liquide de refroidissement est bien plus qu’un simple additif. Il est le sang du système de refroidissement de votre moteur, garantissant son bon fonctionnement et sa longévité. Mais tous les liquides de refroidissement ne se valent pas. Choisir le mauvais type peut entraîner des dégâts moteur graves et coûteux. Voici un guide pour comprendre son rôle crucial, identifier les différents types et savoir lequel choisir pour votre véhicule.
Le rôle vital du liquide de refroidissement
Contrairement à ce que son nom suggère, le liquide de refroidissement ne sert pas qu’à refroidir. Il assure trois fonctions primordiales :
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Evacuer la chaleur excessive du moteur : Un moteur à combustion interne produit une chaleur extrême. Le liquide circule dans les canalisations du bloc moteur (la culasse, le cylindre) et absorbe cette chaleur avant de partir vers le radiateur, où elle est dissipée dans l’air. Il maintient ainsi le moteur à sa température de fonctionnement optimale (généralement autour de 90°C).
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Protéger contre le gel : Un simple mélange d’eau gèlerait en hiver, provoquant l’éclatement des canalisations et du radiateur. Le liquide de refroidissement contient des additifs antigel (glycols) qui abaissent son point de solidification bien en dessous de 0°C.
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Protéger contre la corrosion : Le circuit de refroidissement est composé de divers métaux (aluminium, fonte, cuivre, acier) et de polymères (plastiques, caoutchoucs). L’eau pure provoquerait de la rouille et de la corrosion. Le liquide contient des inhibiteurs de corrosion qui forment une couche protectrice sur les parois du circuit, le préservant dans le temps.
Les trois grandes familles de liquides de refroidissement
Il existe plusieurs technologies, souvent distinguées par leur couleur et leur composition chimique. Il est crucial de ne jamais les mélanger.
Type IAT (Inorganic Acid Technology) – La technologie ancienne
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Couleur : Souvert vert (parfois bleu ou jaune).
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Composition : Utilise des additifs minéraux (silicates, phosphates) pour protéger contre la corrosion.
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Durée de vie : Court terme. Doit être changé tous les 2 ans ou 60 000 km environ.
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Utilisation : On le trouve principalement sur les vieux véhicules (avant les années 2000). Il est de moins en moins utilisé car ses additifs se dégradent rapidement et les silicates peuvent précipiter et encrasser le circuit.
Type OAT (Organic Acid Technology) – La technologie moderne
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Couleur : Orange, rouge ou rose (c’est la couleur la plus répandue aujourd’hui pour les voitures généralistes).
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Composition : Utilise des acides organiques pour lutter contre la corrosion. Il est généralement sans silicates et sans phosphates.
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Durée de vie : Longue durée. Conçu pour durer 5 ans ou 250 000 km selon les constructeurs (toujours se référer au carnet d’entretien).
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Utilisation : C’est le standard pour la majorité des véhicules modernes (General Motors, Volkswagen, Renault, PSA, etc.). Il offre une protection de corrosion excellente et de longue durée.
Type HOAT (Hybrid Organic Acid Technology) – Le compromis performant
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Couleur : Jaune ou turquoise (c’est un bon indicateur visuel).
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Composition : Comme son nom l’indique, c’est un liquide hybride. Il combine les acides organiques de la technologie OAT avec une petite quantité de silicates (comme la IAT) pour assurer une protection renforcée de l’aluminium.
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Durée de vie : Longue durée. Similaire au OAT, environ 5 ans ou 200 000 km.
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Utilisation : Souvent spécifique à certains constructeurs comme Ford, Chrysler, et certaines BMW et Mercedes. Les silicates offrent une protection immédiate contre la corrosion, tandis que les additifs organiques agissent sur le long terme. Pour des détails supplémentaires, cliquez ici.
Comment choisir le bon liquide pour sa voiture ?
La règle est absolue : ne vous fiez pas uniquement à la couleur ! Les colorants sont ajoutés par les fabricants pour faciliter la détection des fuites et distinguer leurs produits, mais il n’existe pas de standard universel.
La seule méthode infaillible est de consulter le manuel d’entretien de votre véhicule.
Le constructeur y spécifie la norme technique exacte que doit respecter le liquide de refroidissement (par exemple : Norme VW G12++, Norme Ford WSS-M97B44-D, Norme Renault Type D). Cette mention est la seule qui garantit la compatibilité avec les matériaux de votre moteur.
Pourquoi est-ce si important ?
Utiliser un liquide inadapté peut avoir des conséquences désastreuses :
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Corrosion accélérée : Les additifs d’un type peuvent être inefficaces ou même agressifs pour les métaux d’un moteur conçu pour un autre type.
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Bouchage du radiateur : La précipitation des additifs incompatibles peut former un gel qui obstrue les fins canaux du radiateur et du chauffage, provoquant une surchauffe moteur.
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Dégradation des joints et durites : Certaines formulations peuvent attaquer les elastomères, entraînant des fuites.
Le liquide de refroidissement est un élément vital dont l’entretien est souvent négligé. Vérifiez son niveau régulièrement (sur reservoir froid, entre les traits min et max) et respectez scrupuleusement les intervalles de vidange préconisés par le constructeur. En cas de doute sur le type à utiliser, n’hésitez pas à demander conseil à un professionnel ou à vous rendre chez un concessionnaire. Choisir le produit spécifié par le constructeur automobile, c’est investir quelques euros pour protéger votre moteur de réparations qui pourraient coûter des milliers d’euros. Un moteur bien refroidi est un moteur qui dure.