Les règles de la route évoluent constamment, et il est parfois difficile de distinguer le vrai du faux parmi les informations qui circulent. L’une des rumeurs les plus persistantes est celle de l’alcootest obligatoire dans chaque véhicule. Cette idée, qui a fait l’objet de nombreux débats, suscite de vives réactions. Mais quelle est la situation réelle en 2024 ? Est-ce un mythe ou une obligation légale ? Plongeons au cœur de cette question de sécurité routière.
Origine et historique de la rumeur de l’éthylotest
La rumeur n’est pas sortie de nulle part. Elle trouve son origine dans une loi française qui a réellement existé. Le 1er juillet 2012, un décret est entré en vigueur en France rendant obligatoire la possession d’un éthylotest homologué et non usagé à bord de chaque véhicule terrestre à moteur (voiture, moto, etc.). L’objectif était clair : lutter contre la conduite en état d’ivresse, l’une des principales causes d’accidents mortels sur les routes. La mesure visait à inciter les conducteurs à se contrôler eux-mêmes avant de prendre le volant, notamment après une soirée arrosée. C’était une mesure de prévention et de responsabilisation.
Pendant une courte période, les forces de l’ordre étaient autorisées à verbaliser les conducteurs qui ne respectaient pas cette obligation. Une amende de 11 euros était prévue. Cependant, la mise en place de cette loi a rencontré de nombreuses difficultés pratiques. L’approvisionnement en éthylotests homologués s’est avéré compliqué, et la fiabilité de certains modèles était remise en question. Les motards ont également exprimé leurs difficultés à transporter l’appareil.
L’abrogation : un changement de cap décisif

Face à ces obstacles et à une application complexe, les autorités ont rapidement révisé leur position. Moins d’un an après son entrée en vigueur, la mesure a été modifiée par un autre décret, en mars 2013. Ce nouveau texte a annulé la sanction en cas de non-présentation de l’éthylotest. En d’autres termes, l’obligation de l’avoir est restée, mais l’absence de sanction la rendait de facto non contraignante.
Aujourd’hui, l’obligation de détenir un éthylotest à bord de son véhicule a été purement et simplement abrogée. Le décret de 2012 n’est plus en vigueur. Il n’y a donc plus aucune amende ni aucune sanction pour l’absence d’éthylotest dans votre voiture. Le texte de loi a été mis à jour et cette ancienne exigence a été supprimée. C’est un fait juridique indéniable. Accédez à plus de contenu en suivant ce lien.
Quelle est la situation en Europe et dans le monde ?
Le cas français est unique en son genre. La plupart des autres pays européens n’ont jamais eu une telle législation. Il n’y a pas d’exigence généralisée de détenir un éthylotest dans son véhicule dans l’Union européenne. Chaque pays a ses propres règles en matière de sécurité routière. La conduite sous l’emprise de l’alcool est partout réprimée, mais les moyens de prévention diffèrent.
Dans des pays comme la Belgique, l’Allemagne ou l’Espagne, l’alcootest obligatoire est un mythe. La répression se concentre sur les contrôles de police inopinés, où les forces de l’ordre utilisent des alcootests électroniques de haute précision. La tolérance zéro est de mise dans de nombreux pays. Certains pays ont des législations très strictes avec des sanctions sévères, mais la possession d’un éthylotest personnel n’en fait généralement pas partie.
L’alcootest : un outil de prévention pour le citoyen
Même si l’alcootest n’est plus une obligation légale, il reste un outil de prévention précieux. Avoir un éthylotest à portée de main permet de vérifier sa capacité à conduire après avoir consommé de l’alcool. Les seuils de taux d’alcoolémie tolérés sont très bas (0,5 g/L en France pour la plupart des conducteurs, et 0,2 g/L pour les jeunes conducteurs). Un seul verre de vin peut parfois suffire pour dépasser la limite légale.
L’auto-dépistage est une démarche responsable. C’est une façon de se protéger et de protéger les autres usagers de la route. L’achat d’un éthylotest chimique ou électronique n’est pas une dépense inutile. C’est un investissement dans la sécurité. Même si l’État ne l’exige plus, cela ne change rien au fait que la consommation d’alcool et la conduite ne font pas bon ménage.
En conclusion, la rumeur de l’alcootest obligatoire dans la voiture est aujourd’hui un mythe. L’obligation a existé, mais elle a été abrogée. Il n’y a plus de sanction. Néanmoins, l’idée derrière cette loi – la prévention – reste plus pertinente que jamais. Conduire après avoir bu est un risque énorme, et la seule façon de l’éviter est de ne jamais prendre le volant si vous avez un doute.
